Bienvenue sur mon blog relatant mes impressions et souvenirs de concerts depuis 2004.

Vous pouvez retrouver les nouvelles publications en avant-première sur metalnews.fr (avec des illustrations).

Ne vous contentez pas de regarder les titres des dernières publications !

Servez-vous du moteur de recherche interne en haut à gauche de la page pour rechercher dans les publications plus anciennes du blog un groupe en particulier, une salle, des groupes qui m'ont paru ressembler à vos favoris... il y a matière.

Les intitulés ne mentionnent pas forcément tous les groupes qui ont fait tel concert, je privilégie les têtes d'affiche. Utilisez là encore le moteur de recherche.

lundi 11 juillet 2016

Slayer Paloma Nîmes 18 juin 2014

Longtemps j'ai été maudit avec Slayer, passant plus ou moins loin à des dates impossibles, voire subissant même un empêchement de dernière minute alors même que la place était achetée… Jusqu'enfin au zénith de Paris en 2011 seulement ! Cette date d'aujourd'hui tardivement programmée sera pourtant, je crois bien, leur premier arrêt en Languedoc-Roussillon.

La Paloma de Nîmes se révèle d'une fois sur l'autre un lieu vraiment très agréable malgré son esthétique extérieure. La salle tout en longueur permet d'en profiter beaucoup mieux même en étant sur les bordures. Sur un événement pareil, les fanatiques se rameutent de loin ou de longtemps, et en plus des indécrottables on pouvait faire des retrouvailles parfois très inattendues. Encore une fois un concert n'étant pas tout à fait une soirée mondaine on ne peut hélas consacrer le temps qu'il faudrait à chacun…

Et ce soir c'était Slayer. SLAYER. Juste Slayer. Une nuit avec Slayer. Il n'y avait pas de première partie, à part l'intervention des intermittents venus faire une communication avant le concert à propos de la réforme du système de protection sociale qui les menace. Il fut précisé que malgré cela ils avaient refusé de se mettre en arrêt de travail pour cet événement. En même temps, allez annoncer à des centaines de fans de Slayer amassés que le concert de ce soir est annulé pour cause de grève…
Et à neuf heures tapantes, un vaste éclairage monochrome rouge sang embrasa la scène au son de l'introduction de "Hell Awaits". Comment évoquer une expérience aussi intense, compacte et bien connue de tout fan de Metal extrême (au pire au moyen des DVDs) ? Cette tournée est particulièrement intéressante du fait que Slayer n'a pas d'album récent à promouvoir et se rabat donc encore plus sur son monumental répertoire classique pour le bonheur de ses fans essentiellement réactionnaires. De plus, l'absence de première partie les contraint à jouer plus longuement qu'à d'autres occasions.
Les trois premiers titres (dont deux restitués à la suite comme sur "Decade…") renvoyaient directement à une ère ou une bonne partie de la salle n'étaient que misérables gamètes croupissant dans les gonades parentales… Tout le long des cent minutes de set, c'est la communion de plusieurs générations de fans, réunis par l'expérience intime qu'est aussi Slayer qui nous saisit au fond de nos colères, avec son orgie de riffs indépassables, de la vaste fosse à la tribune. Un nouveau titre fut offert, comme sur les dates italiennes. "Implode" n'a pas une intro géniale, puis se cale sur le style Thrash rapide et efficace des deux derniers albums. Il y aura donc une vie après Jeff Hanneman.
Appréciant le jeu de Paul Bostaph, j'ai goûté à son interprétation rigoureuse, physique et régulière des grands classiques, même si l'on peut regretter la finesse de Lombardo et peut-être deux pains dont un lancement recommencé. Les titres sont souvent enchaînés, ce qui entraînera notamment l'amputation de "Raining Blood" emboîté avec "Black Magic".
Pour compenser la première fois à Paris, j'ai fait attention de me mettre bien à droite pour profiter de Kerry King, bader ses solos comme un gamin. Certes, avec le mixage ultra stereo à la Slayer cela signifiait entendre beaucoup moins bien Gary Holt mais j'ai choisi en connaissance de cause. Pour ce qui est de voir les deux guitaristes se promènent suffisamment pour qu'on voie aussi celui de l'autre côté de temps en temps. Ils ont même fait un duel sur une intro, qui ne faisait pas du tout sourire comme chez les groupes Heavy spécialistes de cette pose. Le son puissant, propre mais grassouillet, sied à merveille à cette interprétation compacte et impeccable au service d'une intensité rare, qui caractérise Slayer en live.
Kerry King jetait les mediators comme il distribuerait des hosties à ses fidèles. En hommage à Jeff sur l'incontournable "Angel of Death" de clôture, une parodie du logo de Heineken fut projetée sur le fond de scène. Holt, à force de traîner avec Slayer, prend une apparence plus négligée et sauvage. Sur le jeu c'est plus qu'un remplaçant appliqué, mais il se contente de restituer ce que Jeff a laissé.
Araya parut moyennement en forme, communiquant moins que d'autres fois et gardant une pose très statique en raison de ses problèmes dorsaux. Son rire est toujours aussi débile, il se lança plusieurs fois dans un espagnol incompréhensible même pour des sudistes comme nous, il se contenta d'une introduction simplement parlée pour "Dead Skin Mask" et commit un bon faux pour annoncer "Waiiiïr Ensembeull". Ceci dit comme toujours, il s'est amélioré à mesure que le set se déroulait : il a assuré les hurlements de "Hell Awaits" (après un premier guttural samplé comme sur l'album) et "Angel of Death", le couplet non chanté sur "Dead Skin Mask" était vraiment offert au public plutôt qu'évité. Dans l'ensemble, on l'a vu moins en voix par le passé récent…

En fait d'appel du 18 juin, ce fut Waterloo dans la gueule, que tout fan de Metal extrême saura juger à l'aune de la set list qui suit.

Hell Awaits/ The Antichrist/ Necrophiliac/ Mandatory Suicide/ Captor of Sin/ War Ensemble/ Disciple/ Postmortem/ Hate Worldwide/ At Dawn they Sleep/ Die by the Sword/ Chemical Warfare/ Hallowed Point/ Implode/ Seasons in the Abyss/ Dead Skin Mask/ Raining Blood/ Black Magic/ South of Heaven/ Angel of Death

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire