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vendredi 22 juillet 2016

Pro-Pain TAF Saint Jean de Védas 22 février 2013

Même sans parler du méchant retour de froid on craignait que cette affiche prenne une trempe, mais finalement il y avait une affluence moyenne et parfois venue de loin (une vieille cranque immatriculée en Espagne, quelques skinheads) du fait que c'était la date la plus méridionale de toute la tournée, et la seconde en France. Ce n'était pas non plus hyper jeune, sauf à compter les enfants présents (si si !), c'étaient plutôt des métalleux qui faisaient baisser la moyenne d'âge d'ailleurs. Je plaignis la partie du staff condamnée à rester dehors et comme je n'étais pas en avance non plus on s'est engouffré directement dans la salle de la Secret Place (c'était aussi pour profiter de l'"happy hour" avant extinction…).

Je n'ai donc presque rien vu du trio Hongrois DON GATTO qui jouait son dernier morceau à ce moment-là… C'était du HC qui sonnait déjà bien New-Yorkais malgré un son trop brouillon, c'est tout ce que je puis en dire.

La découverte de la soirée restera UNDIVIDED, quartet de NYHC totalement authentique qui nous replongeait déjà dans la tradition du style. Le look n'était vraiment pas travaillé. Ils ont envoyé des titres typiques rappelant immanquablement Madball, Merauder et les vieux Biohazard avec le même accent vocal, une touche métallisée et même quelques solos à faire pâlir les apprentis guitaristes qui triturent du Kerry King, clairement sans sauter de notes. Pourtant le son de la rythmique sonnait tout à fait HC. Les compositions étaient bonnes, le groupe a une certaine expérience de la scène qui se sent dans une assurance sobre, efficace et un jeu impeccable. Le public commença à décongeler et à se bouger, j'en aurai bien repris un ou deux titres de plus. Pendant ce temps un Gary Meskill débonnaire se promenait dans l'assistance et se laissait aborder sans gêne.

Le quintet Allemand SIX REASONS TO KILL ne m'inspirait pas trop confiance avec ses dégaines Métalcoreuses et surtout ce t-shirt Cinderella. Et sans surprise ils nous ont donné du Deathcore aux riffs Heavy. J'écris Deathcore mais c'était un peu trop léger quand même à mon avis pour en être totalement, aujourd'hui le growl se retrouve aussi dans le Metalcore de base. Il y avait de la double et un gros son, c'était vraiment l'intermède Metal de la soirée. La grosse corde à vide était aussi très présente, plutôt que les blasts, ce qui affaiblissait encore l'étiquetage. Mais hors de ces questions théoriques c'était pas mal dans le style : ladite corde à vide passe encore en live, les passages enregistrés n'étaient pas envahissants ni débiles, le collectif était en place. On pouvait en profiter, on verra plus tard à la maison si c'est réellement bon.

Vue l'heure je pensais rentrer tôt mais la pause avant la tête d'affiche s'allongea à n'en plus finir.
Mais PRO-PAIN arriva enfin avec un line-up qui a bien changé depuis l'époque. Moi-même, je crois que je n'en ai plus écouté depuis les années 90 aussi je n'ai pas trop reconnu les titres à part deux vers la fin. Pourtant je me suis retrouvé tout de suite dans leur NYHC "crossover" comme on disait à l'époque dès qu'il y avait du gros son et quelques solos qui pouvaient plaire aux métalleux. Et le son était bien lourd comme il fallait, pour un set aussi primaire et physique que le meilleur du Death Metal en live dans un autre style. Pendant une heure et quart nous nous sommes réchauffés en sautant, headbanguant ou dans le circle pit, et ce presque sans pauses. Ce qui fait que Pro-Pain était un grand et reste une référence, c'est que ce répertoire taillé pour la fosse ne délaye jamais ses plans, à défaut de ne jamais dévier d'un iota de son style bas du front et un peu désuet maintenant. Les slammers ont dû avoir mal par moment (c'était le concept !) mais c'était également drôle avec celui qui finit par faire le koala sur le pilier central. Celui qui doit être habitué aussi à souffrir, c'est le gros roadie à tout faire qui avait enlevé sa lampe frontale pour faire la police devant la scène, il a vu toute la fosse lui passer sur le ventre pendant tout le concert !
Il n'y a évidemment rien à redire sur le professionnalisme de Pro-Pain, qui a vraiment lâché prise au bout de trois quarts d'heure, les trente dernières minutes sont passées sans aucun mal grâce à cette montée d'un palier, ce moment où le groupe le plus sérieux du monde se détend et joue sans plus trop regarder.
Bref, je n'ai plus regretté en partant que ça se soit terminé tard, cette plongée dans le passé a bien montré qu'il pouvait encore faire mal.

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