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lundi 11 juillet 2016

Cryptopsy Disgorge (US) Jungle Rot Connexion Café Toulouse 15 septembre 2014

Pas question de louper l'un des groupes que je vénère, flanqué de deux vieilles références, direction la cité des Violettes ! C'était aussi l'occasion de découvrir le Connexion, café-concert bien situé dans la ville et originalement conçu avec sa vaste terrasse couverte de plain-pied abritée sous l'angle d'un immeuble, donnant dans la rue. L'affluence était correcte mais sans plus, très masculine évidemment mais pas tant qu'à l'époque tout de même. Et comme toujours à Toulouse, on porte plus volontiers la veste à patches qu'au bord de la Méditerranée. Entrons, c'est déjà l'heure.

La salle n'est pas très bien fichue, la scène est dans la largeur et la table des retours est au beau milieu à côté d'un gros pilier ce qui laisse trop de place perdue derrière. Le merchandising offre pas mal de t-shirts mais pas de musique à emporter.

Le public se répartit comme il put car JUNGLE ROT attaquait pile à l'heure. Le son était parfait et le restera toute la soirée. C'est un vieux groupe maintenant, avec son gros Death lent inspiré par la guerre du Viêt-Nam. Mais le problème de Dave Matrise, c'est que la passion ne donne pas le talent. Même moi j'aurais pu trouver tous les riffs. Le niveau technique requis chez ce quartet est minime, le second guitariste lance quelques solos franchement pas sorciers, et c'est tout. Le batteur ne pourrait même pas jouer dans MetallicA, le bassiste avec son tatouage Neubauten montre cinq cordes à sa basse mais se contente de suivre. L'intérêt est limité, le public secouait certes la tête mais Matrise s'efforçait de nous faire réagir, battant même des mains entre deux titres sans enchaîner. J'aime le mid-tempo old-school, mais quand c'est bon…

J'avais déjà vu deux fois les homologues Mexicains mais jamais le DISGORGE Californien qui reste pourtant un groupe déterminant même après neuf ans sans publier. Tous les quatre torse poil, ils ont brutalement remis les choses au point, en effet ! C'est le chanteur de Cephalotripsy qui s'y collait, pour dispenser le chant du porc qui se vide ou de l'évier qu'on égorge (comme on voudra) pour nous parler de sexualité, de tronçonneuse et tout ça… avec un peu d'humour quand même. N'ayant rien de nouveau à promouvoir ils vont même ressortir leur tout premier titre. Le groupe se bouge beaucoup sur scène en dépit de l'intensité des compositions, et dégage une puissance considérable malgré l'emploi d'une seule guitare. Les solos sont absents, mais ils ne manquent pas beaucoup. La fosse se déchaîna malgré la relative exiguïté du devant, autour d'un fan de la première heure. Beaucoup de groupes cherchent à faire cela, mais peu y arrivent réellement. Le set me parut court, c'était de très haut niveau sans forcer.

Comme l'an dernier, CRYPTOPSY se présente en formule quartet avec Donaldson comme unique guitariste et Olivier Pinard à la basse (cinq cordes comme chez les deux précédents groupes). La set list a évolué et les medleys sont abandonnés, mais l'axe global était le même : beaucoup de "None so Vile" et parmi les plus classiques, des titres de la période di Salvo mais pas exactement les mêmes, une paire de "tunes" du dernier qui correspondaient parfaitement sur le style à défaut d'être réellement aussi bons, et un titre d'"Unspoken King" qui passait dans le tas. Si les samples ouvrant les incontournables sont archi-connus et célébrés avec autant de ferveur que le reste, ils en ont donc rajouté à certains titres comme cet extrait du "Seigneur des Anneaux" déjà utilisé en 2013 et ce final piqué sur "Eyes Wide Shut".
Avec une seule guitare les titres perdent un peu en puissance, mais ils sont tellement intenses et géniaux à la base que ça abrase pareil. Donaldson mangea quelques notes dans les solos mais ce n'est pas grave. Le public était à nouveau déchaîné et quelques stage divers s'essayèrent dans un bon esprit. Florent Mounier est toujours impressionnant à voir jouer et en étant bien placé j'ai pu en profiter vraiment, on était à quelques parsecs de Jungle Rot… Mc Gachy, avec sa dégaine de faux méchant, assura à nouveau parfaitement. Il demanda la permission de parler en français (même quand il parle il a une voix claire, mais naturellement très forte), et rappela pesamment le statut actuellement indépendant du groupe pour encourager les achats. Et c'est peut-être dans cette liberté que la formation actuelle puise une envie et un relâchement très bénéfique dans le combat. D'ailleurs le rappel fut long avant de s'achever sur "Defenestration" et "Slit your Guts".
Sur scène, toutes les polémiques excessives qui ont gâché la réputation des Québécois volent en éclats et tout le monde repart content, en attendant peut-être une suite en studio un jour…

Je ne pense pas revenir pour Cannibal ni pour Entombed, mais d'autres "spectôcles" nous attendent prochainement.


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