Bienvenue sur mon blog relatant mes impressions et souvenirs de concerts depuis 2004.

Vous pouvez retrouver les nouvelles publications en avant-première sur metalnews.fr (avec des illustrations).

Ne vous contentez pas de regarder les titres des dernières publications !

Servez-vous du moteur de recherche interne en haut à gauche de la page pour rechercher dans les publications plus anciennes du blog un groupe en particulier, une salle, des groupes qui m'ont paru ressembler à vos favoris... il y a matière.

Les intitulés ne mentionnent pas forcément tous les groupes qui ont fait tel concert, je privilégie les têtes d'affiche. Utilisez là encore le moteur de recherche.

vendredi 22 juillet 2016

Kylesa Circle Takes the Square Ken Mode Verdun TAF Saint Jean de Védas 16 janvier 2012

Par ces temps de grand froid, riche idée de commencer l'année avec du son qui réchauffe à la TAF, lundi 16 janvier. Même à Montpellier, on se les pèle.

Toutefois les portes ont ouvert peu après 20 h tandis que VERDUN commençait aussitôt. Et comme c'était le début d'année il fallait renouveler les cartes d'adhésion pour tout le monde et faire remplir les formulaires à la main un par un… La queue s'est donc écoulée lentement en écoutant le groupe de loin, il  aurait été plus intelligent de les faire démarrer plus tard pour ne pas servir simplement de fond musical pour un public arrivant goutte à goutte.
Donc bien qu'arrivé à l'heure je n'ai vraiment vu qu'un bon tiers du set du supergroupe Montpelliérain. Les récents changements de line-up n'ont pas modifié le propos, utilisant des riffs à la Crowbar en les plongeant dans un esprit à la Neurosis. Les titres sont plus longs et torturés que du simple Power Doom. Ce n'est pas ultra original mais c'était bien, avec un son très propre tout en rondeur, un chanteur plus charismatique, un jeu très en place. Le groupe est mûr pour s'exporter et enregistrer plus que les 3 titres disponibles.

Et voici ensuite le fameux trio Dep… euh, KEN MODE ! S'appuyant intelligemment sur leur double culture nationale, ces Canadiens de Winnipeg ont assuré un peu de com' directement en français malgré un fort accent. Malgré un son redevenu étonnamment médiocre, leur HC Noisy a retourné un public connaisseur. La tension du chanteur-guitariste et le jeu de scène agité du bassiste correspondent à leur répertoire sombre, rugueux et agressif, proche d'Unsane mais plus rapide en moyenne, plus à la Fugazi.
Ils maîtrisent redoutablement la longue montée chromatique quasi répétitive jusqu'à explosion orgasmique finale, ce qui justifie amplement la longueur des titres, après les premiers de format plus normal. Cela fait aussi qu'ils en ont joué assez peu. Quelques passages apaisés en apparence ont laissé deviner des sonorités plus métalliques, et quand la double se déploie rien ne résiste ; mais l'insuffisance de la production a légèrement gâché ces plaisirs. En tout cas j'ai découvert encore un excellent groupe dans le genre, à la hauteur de la réputation qui le précédait. Au reste ils ont pu enfin bénéficier d'une assistance conséquente, à hauteur normale pour cette affiche, avec des délégations provençales et haut-languedociennes assez fournies.

CIRCLE TAKES THE SQUARE est un autre trio originaire de Savannah comme Kylesa, mais qui fait tout autre chose. Existant depuis assez longtemps ils ont néanmoins – toujours selon ma fiche – une discographie assez mince, à l'image de la bassiste. Dès les premiers accords on peut comprendre qu'il s'agit de Screamo pur, alliant délicatesse maladive et déchaînements de désespoir avec des paroles travaillées dans un mélange assez fluide – reconnaissons-le – entre Metal extrême, HC barré, influence Shoegaze et Post-Punk dépressif dans l'usage de la mélodie. Il y a un goût mesuré pour l'arpège, également.
Mon problème avec ce style a logiquement réapparu aussitôt : les compos ne sont pas totalement absconses mais ne sont pas captivantes non plus, avec des enchaînements trop rapides à mon goût d'un bord à l'autre. Peut-être ne suis-je pas (plus) assez torturé dans l'âme pour ça, cependant le son aigrelet n'aidait pas. Les vocaux étaient répartis entre les trois membres mais le guitariste qui était le principal chanteur me paraissait également un peu en dessous de la puissance nécessaire. Mais une bonne part du public est restée attentive jusqu'au bout.

Enfin KYLESA déboule avec ses deux batteries et ses gros riffs. Manquant de place sur la petite scène en triangle de cette salle désespérément mal fichue, le bassiste a dû se tenir dans son coin sur un mouchoir et le batteur-claviériste est resté debout tout le long du set. De même, la projection de fond de scène qui montrait un vortex gris et noir avec des ossements qui tournaient dedans s'étalait surtout au plafond…
L'essentiel était quand même ailleurs, dans le défoulement de gros riffs Stoner aux savoureux arrangements psychédéliques, typiques du "Métal Confédéré". Retrouvant enfin un son propre et gras, le quintet envoyait un répertoire homogène et irrésistible, comme une invitation à faire le débile au milieu d'une énorme vague sonore. Comme il est bon de suer en plein hiver ! Il y a eu quelques essais de pogo qui ont été vite calmés par une majorité venue dans un esprit détente.
Sur scène, on distingue mieux la provenance des vocaux distordus entre Philip et Laura, mais la basse a malheureusement eu aussi peu de place dans le son que sur la scène. Très connu pour ses deux batteries, Kylesa y puise une interprétation très carrée, très loin du rendu live trop relâché de beaucoup d'autres groupes du genre. Allié au groove des riffs, cela produit une puissance supérieure, alors que sur album je ne suis pas convaincu de l'utilité de ce doublon. Les effets synthétiques totalement rétro n'étaient pas envahissants, on notera surtout l'emploi du theremin qui a laissé ébahi un copain ingé son de métier qui venait voir son premier concert de Metal et a mitraillé l'engin qu'il voyait aussi pour la première fois utilisé sur scène.
Peu disert, après avoir fini sur des titres plus connus, le groupe a vite consenti à donner deux autres titres assez courts et plus directs encore que le reste.

Bref, un bon concert avec un meneur qui assure, une bonne découverte et la confirmation d'un nouvel espoir local.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire