Bienvenue sur mon blog relatant mes impressions et souvenirs de concerts depuis 2004.

Vous pouvez retrouver les nouvelles publications en avant-première sur metalnews.fr (avec des illustrations).

Ne vous contentez pas de regarder les titres des dernières publications !

Servez-vous du moteur de recherche interne en haut à gauche de la page pour rechercher dans les publications plus anciennes du blog un groupe en particulier, une salle, des groupes qui m'ont paru ressembler à vos favoris... il y a matière.

Les intitulés ne mentionnent pas forcément tous les groupes qui ont fait tel concert, je privilégie les têtes d'affiche. Utilisez là encore le moteur de recherche.

jeudi 28 juillet 2016

Malevolent Creation Disgorge TAF Saint Jean de Védas 27 avril 2011

Une semaine seulement après Obituary et Grave, nous retournions à la Secret Place. C'était nettement moins garni cette fois, environ un quart de salle seulement. Peut-être que les souvenirs du passage de deux des groupes ensemble il y a deux ans et demi avaient démotivés certains… Plus probablement, ce sont les fans vivant plus loin qui ont été moins nombreux à revenir.

FLESHDOLL sont de bons habitués des lieux, qui se représentaient avec le batteur de Gorod comme remplaçant – quelques jours après son passage en ville avec son groupe principal. On connaît bien leur Death brutal aéré de quelques plans plus lents qui tâchent d'apporter du groove et du headbang. Une fois de plus le son était médiocre, trop compressé et sale. Mais l'interprétation était bonne, Bastich exhibait son joli tatouage dorsal et Sam de Gorod apportait une rigueur rythmique appréciable. Le problème est surtout que les compos manquent d'originalité et n'accrochent pas durablement. Vue l'affiche, le set a été plus court que d'autres fois (pas de reprises, donc). Le nouvel album vient de sortir, mais pour l'avenir il faudra impérativement prendre des risques.

GRIMNESS 69 était déjà venu en novembre 2008 et quelques changements étaient visibles : le batteur et le chanteur au moins ont changé. Cette seconde prestation était plus assurée, plus carrée que la précédente. Mais le son était encore trop compressé, comme pour les Toulousains avant et surtout comme ça semble être la mode de l'autre côté des Alpes (écoutez voir Hour of Penance et Fleshgod Apocalypse, par exemple). Leur Death Grind était bien joué – ce qui garantissait un minimum d'efficacité – mais trop classique et limité, donc vite oublié. Le chanteur était très heureux que quelques personnes pogotent brièvement plusieurs fois. Les Vénitiens témoignent de la percée de l'Italie sur la scène Death Metal depuis quelques années, mais ce n'est pas leur groupe le plus intéressant.

Avec DISGORGE, on retrouvait ce côté inhumain qu'on aime bien dans le Death Metal. Les Mexicains n'ont pas changé depuis 2008 : le chanteur est toujours en collants et le micro très bas pour faciliter le chant de gorge les jambes bien écartées. Les collants ont fait rire le public à son insu.
Après une intro cinéma (la même que sur l'"Emetic Cult" de Haemorrhage), le quartet a tout démonté avec son Death Grind surpuissant et sans points faibles. Les compos sont assez variées, pas très longues, toujours avec un break ou un plan ralenti qui fera mouche. Ça sonne comme du Slam Death à la Texane mais au sud du Rio Grande, on compose autrement, avec plus de méchanceté. Le chant alternait intelligemment les passages aigus, les guitares étaient sans merci. Le public s'est enfin vraiment lâché, c'était même violent ! Après avoir parcouru plusieurs albums, ils nous ont laissés sur les moignons.

Inhume n'était finalement pas là et il a fallu s'enfiler une pause très longue. Le dernier groupe n'était vraiment pas pressé, ils ont mis trois plombes à régler un pépin de têtes de guitare tout en continuant à picoler gentiment dehors. Je vous épargne la complainte bien connue de-ceux-qui travaillent-demain mais je supporte de moins en moins ces situations.

Bien en retard sur l'horaire, MALEVOLENT CREATION s'est présenté enfin. Ils ont envoyé leur Death Metal violent et pas très lourd. L'accordage assez haut et les vocaux naturels sont caractéristiques, c'est brutal mais pas comme on l'entend aujourd'hui. Les compos sont efficaces bien que pas franchement capables de marquer les mémoires. Cependant le quintet joue très bien et sans forcer ce qui est plaisant pour les oreilles averties. Les titres s'enchaînent sans lambiner, cette fois.
Le chanteur Hoffmann est un grand débonnaire qui se fait la gueule de Lemmy, il aime les blagues et nous a demandé comme tout "parisieng" comment il fallait prononcer "Montpellier" et comme tout le monde il a retenu la mauvaise manière pour la suite. L'un des guitaristes ressemble plus à Jack Owen ou à un semi-troll échappé de la Terre du Milieu. Le public s'est à nouveau relâché et quelques-uns ont à nouveau morflé. Fait rare pour un groupe américain, ils nous ont offert un titre en rappel.
Si MC appartient à la même génération bénite du Morrissound, Scott Burns et Roadrunner, ils n'ont pas eu le même succès que d'autres. Malgré cela les changements réguliers de personnel le découragement ne les a pas emportés. La passion désintéressée a été plus forte et cette Histoire éclaire leur attitude très décontractée, avec ses bons et ses mauvais côtés. C'est étonnant mais ce sont surtout apparemment des types sympas qui font la musique qu'ils aiment et se fichent un peu du reste.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire