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dimanche 17 juillet 2016

Peter Hook & The Light De Stijl Rockstore Montpellier 25 janvier 2014

Il y a eu beaucoup d'émotion ce soir. Après la découverte de l'arena avec une autre légende vivante de la Pop Anglaise des années 80, c'était d'abord la grande retrouvaille avec ce cher vieux Rockstore relifté et rouvert depuis quelques semaines, lieu chargé de tant de souvenirs de concerts et de soirées pour les montpelliérains. En plus du coup de peinture, les cagadous ont été refaits et le vestiaire déplacé de la gauche à la droite, c'est plus loin de la sortie mais plus pratique pour le stockage. L'esprit du lieu a été respecté, les masques de théâtre sont toujours là, la bière tord toujours les boyaux.
Le public était en moyenne largement quadra voire plus, c'était bizarre de redevenir jeune dans une masse aussi serrée. S'il restait une centaine de places à la vente en journée, c'était en effet presque plein au final. On retrouvait quelques têtes connues et d'autres plus surprenantes. Par dérision envers le public prévisible, je n'avais pas ressorti le t-shirt à pochette d'"Unknown Pleasures" que tout le monde allait trouver pertinent de porter, mais plutôt un Napalm Death (ils sont de la même région après tout) et cela m'a valu quelques regards troublés…
Il n'y avait pas de merch' à part quelques babioles de la première partie.

La formation Montpelliéraine DE STIJL ouvrait le bal, de noir vêtue, avec son Post-Punk Poppy à synthés, proche de la tête d'affiche (qui apparaît d'ailleurs sur leur dernier album) ou des derniers Depeche Mode. Le groupe a été aidé sur la première moitié de set par Julie Gordon, choriste anglaise noire connue notamment pour avoir participé aux Happy Mondays, avec sa voix chaude un peu sous-exploitée et sa danse façon Mia Wallace au ralenti.
Ne dépassant jamais le mid-tempo, De Stijl est toujours aussi agréable et bridé par un souci excessif de ne pas être vulgaire. Tout est correct, les compos ont des idées intéressantes mais la crainte de s'égarer limite leur emploi. Cela garantit une vraie unité de répertoire mais entretient un ramollissement dommageable. Quelques vieux titres bien connus ici remportent cependant un certain succès malgré une basse mal réglée, fuzzant beaucoup trop dans les graves, à faire vibrer maladroitement le sol. Le claviériste assez excité se défoulait sur son instrument à peine posé sur deux pieds, et il finit par le faire tomber sans le vouloir à la fin du dernier morceau…


PETER HOOK a donc recruté quatre copains et tient lui-même le micro pour reprendre le vieux répertoire de New Order d'abord, puis celui de Joy Division. Il tient l'assistance à l'anglaise en communiquant peu mais avec humour car sa musique lui suffit, levant le bras droit toutes les dix secondes et gardant sa basse à l'épaule même pour les titres où il ne s'en sert pas (il paraît que ça donne une contenance disait ailleurs James Hetfield). Et en effet, Hookie a un second bassiste qui assure en fait l'essentiel des parties. Son chant est plus grave et moins puissant que celui de Bernie mais il passe sur scène.

Nous connaissons tous le plaisir de réentendre un vieux groupe établi exhumer d'anciens titres en concert, là ça virait au pur voyage dans le temps, dès l'entame avec le premier morceau du premier album de NO. D'une main autoritaire, Hookie fit corriger le mixage aux coulisses sur ces extraits des plus antiques albums de New Order, des morceaux que son ancien groupe ne ressort plus dont le romantique "Everything's Gone Green". S'il change plusieurs fois d'instrument, son guitariste est resté tout le temps sur une Fender classique. Comme à l'époque, le batteur s'efface pour certains titres écrits pour boîte à rythmes. Le claviériste gère sans difficulté le large matériel de programmation et ses deux macs tout en faisant les chœurs. Le set glissa vers quelques grands tubes avec "Bizarre Love Triangle" (au rythme syncopé duquel l'une des filles derrière qui papotaient un peu trop frotta tout le long sa poitrine contre mon dos comme pour se faire pardonner… ou les aléas de la promiscuité), les incontournables et irrésistibles "True Faith" (même si le chant de Hookie s'y prête mal) et "Temptation". Enfin ce "Blue Monday" séminal dont je sature depuis beau temps offrait pour cette redécouverte live toute sa trippante efficacité électroïde, achevé par un Peter martelant une percussion électronique de ses poings dos au public pendant que les autres quittaient la scène.

Après une brève mi-temps ils revinrent bières à la main sous les acclamations pour attaquer le répertoire de Joy Division. Et force est de reconnaître que le timbre de Hookie et son interprétation plus agressive rapproche mieux de l'esprit originel de la légende qu'avec ses ex-compères. Le début s'attaqua au versant Punky avant de se colleter bravement aux titres les plus déchirants de "Closer" (pas le magazine politique) et ailleurs, le ralentissement n'étant en rien dommageable à la captation d'un public vivant un petit moment d'Histoire jusqu'à un méchant et rogue "Shadowplay". Sans modifier les compos, ils s'arrangeaient pour charger progressivement l'interprétation de certains passages pour créer des montées.

Ce répertoire étant plus exigeant physiquement et avec l'accumulation, Peter annonça "I am fatigué" en remontant une seconde fois et il était plaisant de le voir surjouer la tachycardie jusqu'à un "Love will Tear Us Apart" ultra fédérateur repris évidemment par le public. Hookie jeta son t-shirt dans la fosse, comme en remerciement de l'accueil réservé, et fit mine de jeter aussi sa basse – chiche !
Nous repartîmes des souvenirs pleins la tête d'une soirée inoubliable, en attendant de voir un jour les autres, peut-être.


Dreams Never End/ Cries & Whispers (Mesh)/ Age of Consent/ ICB/ Your Silent Face/ Everything's Gone Green/ Bizarre Love Triangle/ True Faith/ Temptation/ Blue Monday
No Love Lost/ Digital/ Isolation/ Disorder/ 24 Hours/ Dead Souls/ A Means to an End/ New Dawn Fades/ She's Lost Control/ Shadowplay
Ceremony/ Transmission/ Love will Tear Us Apart.


J'ai oublié de mentionner la boule à facettes en forme de crâne qui tournait au-dessus pendant le set de De Stijl, kitch, amusant, un peu lourd au bout d'un moment.

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