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samedi 9 juillet 2016

Ulcerate Wormed le Korigan Aix 2 décembre 2014

Ulcerate étant un plaisir élitiste, cela ramène toujours peu de monde et ce soir encore nous devions être à tout casser une trentaine sans compter le staff. Et comme souvent dans ces cas-là, le concert a démarré tard pour que le premier groupe ne joue pas devant une salle quasiment vide. Sauf que quand il y a cinq groupes à l'affiche et de la route pour rentrer, une petite voix doucereuse dans la tête du pauvre fan lui demande ce qu'il est allé foutre dans cette galère…

Les cinq Australiens (Tasmaniens comme Psycroptic) de DÉPARTE ont ouvert le bal avec un mélange de Death "chaotique" à la Portal et consorts, de Black et de Post-Core-Sludge en rapport avec la tête d'affiche. Sur des rythmes lents et dans une lumière bleue, les vocaux se répartissent entre un imposant chanteur principal et le bassiste qui était bizarrement mixé plus en avant sur le chant, d'autant que le titulaire n'avait pas spécialement de coffre même s'il assurait tant les passages Black que growlés. Les diverses influences précitées se distinguaient bien selon les moments, mais l'ensemble roulait droit.

Les quatre Américains de GIGAN servaient ensuite un Death technique tirant aussi sur le chaotique maîtrisé, de facture moderne. Les riffs étaient assez simples, cherchant l'ambiance de souffle destructeur et pas du tout la mélodie. Le theremin utilisé par le guitariste à droite se coulait bien dans un ensemble assez dans le vent, certes efficace mais dont on avait vite fait le tour.

J'avais un morceau de SOLACE OF REQUIEM qui traînait dans le disque dur… le bassiste chanteur est assez loquace et direct et reprend "Orion" pour tester son instrument. Comme Slayer, le groupe joue en stéréo et la guitare rythmique écrase tout à gauche en regardant la scène, et le soliste à droite. Clairement, ça maîtrisait un style très proche du précédent groupe quoiqu'un peu plus proche des classiques. À l'instar du précédent, on pouvait donc y sentir une touche de Black et de groupes comme Portal. Les nombreux samples couvraient les speeches du chanteur. Je n'ai pas mieux accroché au produit fini.

On finissait par trouver le temps long quand les Madrilènes de WORMED sont venus varier le propos avec leur Death tendance Slam Tex-Mex ou Origin, aux intros futuristes répétitives (invariablement des bidouillages, quelques mots prononcés par une voix féminine bien trafiquée). C'était déjà nettement plus prenant que ce qui précédait, avec des riffs ingénieux, une personnalité certaine et une vraie recherche bien qu'elle ne dépasse pas les limites du style. Le batteur vaut le détour, même si ses compères se plaignaient à longueur de temps de ne pas l'entendre assez. Leur set atteignait cette fois les trois quarts d'heure, avec une interprétation rigoureuse à la hauteur de leur ambition. Ce groupe mérite de sortir de l'enclavement dont souffre toute la scène espagnole, bien que le style ne soit pas le plus facile même dans le Metal Extrême.

Pour ma troisième rencontre avec ULCERATE, les tueurs gringalets sont revenus aussi sur scène à la formule trio. Avec leurs crânes rasés, ça fait presque monacal ! Même si un album est sorti entretemps, l'expérience était la même que la dernière fois. La rencontre entre le Death brutal et le Post-Core s'est révélée une idée géniale. C'est comme la levée d'une noire tempête à la surface de vos pires cauchemars, tant la symbiose est parfaite. Les connaisseurs groupés devant ont eu ce qu'ils venaient chercher ! Les vocaux de Paul Kelland sont habités, ce n'est pas un simple growl grave naturel et bon, un terrible sentiment s'en dégage. Contre mon préjugé, la seule guitare de Hoggard suffit à déchaîner ce cyclone de violence intérieure.
La disposition à trois permet de profiter du jeu de Jamie Saint Merat, la tête engoncée dans son casque. C'est un batteur impressionnant qui ne se dissimule pas derrière le son assez compressé de l'ensemble. Kelland parle quelque peu avant les titres, sans faire d'effort pour se faire comprendre ce qui n'est pas grave vu le ton de l'ensemble… Après "Everything is Fire" en ultime titre les Néo-Zélandais se sont éclipsés au bout d'une heure de jeu.
Il était quand même 1h30 du matin et je n'ai pas demandé mon reste pour filer. Je suis heureux d'avoir encore revu Ulcerate, mais ça a commencé une heure trop tard et il y avait deux groupes de trop…

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