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mercredi 20 juillet 2016

Gojira Hypno5e Kruger Mediator Perpignan 5 avril 2013

J'avais pris un tel caramel dans le travers pour la tournée 2012 au Rockstore que je me suis senti obligé de participer à la nouvelle, quitte à faire un peu de route. Le Mediator est une très bonne salle et c'était la plus proche pour moi. Cela commençait tard, et on pouvait mesurer en ville l'importance du quart de finale de Challenge Européen qui se jouait à Aimé-Giral le même soir…

Les cinq Lausannois de KRUGER entamaient les hostilités devant un public pas encore tout à fait arrivé malgré les neuf heures passées. On connaît bien leur HC Emo et Noisy mais aussi propre que chez eux. Le son était impeccable, il faut dire. Le grand chanteur s'est donné du mal en descendant plusieurs fois dans l'assistance pour pousser les gens vers devant, les embrasser en fin de set, dire à ceux du fond de regarder. Il aime bien aussi faire des blagues (mais il articule peu), sauter en l'air et s'étaler d'un coup par terre à la Converge, et jouer avec son micro sur pied… ce qui eut pour effet de lui causer quelques problèmes pour finir un titre. Le reste du groupe joue sans aucun mal un répertoire typé, très bien dans son genre même si l'on est habitué à des groupes plus déjantés dans ce style-là.

Une grosse demi-heure après la salle était enfin pleine aux quatre cinquièmes, notamment grâce à une forte délégation espagnole, prouvant qu'ils n'écoutent pas que du vieux Heavy là-bas !

La pause fut très courte pour installer HYPNO5E, groupe originaire de chez moi, qui a percé notamment à l'étranger, s'est gagné l'attention de Gojira, et que je n'avais pas revu depuis 2005 !!! Ils ont leurs fans en France aussi, et ils ont fait de nets progrès dans leur projet. Leur Metal cinématique ne se perd plus dans des expérimentations hasardeuses, les samples sont essentiellement de vieilles citations accompagnées de leads mélancoliques en arpèges. Pas étonnant qu'un ukulélé apparaisse pour un titre. Las, cette alternance de passages furieux à la Gojira et de longues plages calmes ne m'a pas beaucoup mieux accroché qu'à l'époque. Heureusement pour eux, la fosse s'est enfin stimulée à partir du milieu de set sur les passages durs. Si bien que sur le dernier plan, deux membres sont descendus de scène pour se jeter dedans tout en finissant de jouer quelques mesures, et sans commettre de pain !

C'était la huitième fois que je voyais GOJIRA, cette fois c'était la vraie tournée de promo du dernier album, alors qu'en 2012 c'était quelques semaines avant pour le DVD, et ils n'avaient donc quasiment rien dévoilés de "L'enfant sauvage".

Le fond de scène était décoré par une grande sculpture en bois de l'enfant sauvage, qui a servi à des projections. Le set était logiquement orienté en priorité sur le dernier album. Comme toujours, le son massif et glacial des versions studios s'enflamme en live, mais le répertoire issu de "L'enfant sauvage" ne s'en améliore pas plus malheureusement : il passe bien la scène, mais n'atteint pas les sommets de tout le reste. Gojira restant toutefois à la hauteur de sa légende, très engagés et parfaitement au poil, c'est une vraie machine infaillible qui ne se lasse pas de parcourir la scène, de donner le meilleur, de ce côté-là rien ne s'est perdu en dix ans. Avant le titre éponyme, Joe a un peu fait la catéchèse sur l'enfant qui reste au cœur de nous et qu'il faut protéger de la société moderne, les "pwob'êmes" du monde actuel… Le son était très propre, quasiment trop au niveau des guitares, et le growl un peu plus

Évidemment, quelques anciens morceaux étaient servis et ils se sont tout autant donnés sur "Backbone" qui a vraiment posé les choses en troisième position, "The Heaviest Matter…", "Oroborus", "Wisdom Comes" ou encore "Remembrance" introduit par petit speech expliquant que le groupe n'oublie pas ses racines Death Metal. Comme pour confirmer la sincérité de ce propos, les frères Duplantier ont même échangé leurs postes pour permettre à Mario, le pitre du groupe, de nous faire profiter de son timbre plus guttural le temps d'esquisser la reprise (la première que je les vois faire sur scène !!!) de la première partie du "Day of Suffering". Inoubliable ! Mais on regrettera quand même une impasse totale sur le premier album, alors que son effacement progressif au fil des ans semblait enrayé l'an dernier. Mario y est également allé de son solo de batterie – sans cymbales.
Dans le même état d'esprit, Joe a rappelé que leur précédente venue à Perpignan remontait au Crockmore en 1999 sous le nom de Godzilla, il a demandé s'il y avait une scène Death locale et s'est fait donner un cd promo ! Le public était bien chaud pour cette quasi-première, c'était appréciable. Les quelques slammers étaient bien élevés à part un qui s'est précipité à dessein sur la batterie. Le jeu d'éclairages était bon, avec quelques vrais effets, cependant la salle a un peu le défaut de ses grandes qualités de confort avec un plafond haut et ses gradins en arrière, alors que des salles plus serrées transcendent encore mieux le déchaînement du gros dinosaure. Ayant maintenant adopté le format à l'américaine, Gojira a donné un rappel de deux titres après une grosse heure de set et quelques acclamations en choeur, partant sur un adieu triomphal saluant notamment Christian Andreu dont j'ignorais qu'il était né à Perpignan et qu'il y avait vécu enfant.

Au merchandising, il y a toujours les t-shirts bizarres de l'an dernier, "The Link Alive" et "The Flesh Alive". N'hésitez pas à retourner les voir, Gojira est toujours bien là.



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