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vendredi 22 juillet 2016

Ulcerate Svart Crown TAF Saint Jean de Védas 19 février 2012

Avec le dégel c'était un gros week-end de concerts à Montpellier. Mais comme c'est un peu toujours le même panel de groupes qui font l'effort de tourner et que plus particulièrement ce sont souvent toujours les mêmes qui ont leurs entrées à la TAF et qu'on peut voir tous les ans, je ne m'étais pas motivé pour UltraVomit vendredi ni pour Agnostic Front samedi. Je peux vous répéter quand même que Stigma et Miret ont fait complet (une vingtaine de personnes ont dû être refusées) et ont tout cassé. Pour ce dimanche c'était une assemblée plus moyenne, bien chevelue et largement masculine, c'étaient donc apparemment plutôt les Français qui avaient ramené.

Nos incontournables locaux d'ANTROPOFAGO se font voir plus régulièrement, au moment de défendre leur nouvel album, et ils ouvraient la soirée avec leur gros Death direct, toujours dominé par le chant de Melmoth et le batteur (filiforme !). En trente minutes, ils ont confirmé une progression constante dans une brutalité où finit par poindre l'influence de Deeds of Flesh, le Deicide plus récent puis Cannibal Corpse dans la seconde partie du set qui s'orientait légèrement plus vers le mid-tempo. Je serais néanmoins curieux de les voir avec un son plus propre, notamment au profit des guitares. Par contre j'adore toujours la pointe d'accent de Melmoth dans les annonces.
Le public a évidemment bien réagi même si des riffs plus ambitieux permettraient de franchir encore un palier. En attendant, le répertoire actuel est trop efficace pour laisser place une seconde à l'ennui ! Avec Fleshdoll à Toulouse, le Death brutal Languedocien a de quoi dire.

SVART CROWN sillonne le pays et s'arrête régulièrement chez nous, mais comme ils accompagnent d'habitude des affiches plus Black je ne les avais pas encore vus. Le quartet a envoyé son Death-Black classique en bénéficiant d'un son beaucoup plus propre et un jeu carré qui sent évidemment l'expérience. Conformément au style le set est agressif. Sans touche épique à la Dissection, ils évitent ainsi de faire trop War Metal.
Les poses hautaines de gros méchants en marcel noir peuvent faire sourire si on ne consentait pas à rentrer dans un trip bien connu du métalleux de base. La pseudo-fosse s'est agitée et le seul essai de stage-diving, mal anticipé, s'est fait refouler autoritairement. Les compos passent agréablement même si les Nissarts usent énormément de la structure "martèlement syncopé sur la batterie puis feu roulant" en espérant faire réagir le public en cadence (chœurs ou poings levés). En l'occurrence cela a marché moyennement mais l'assistance était quand même dedans.

ULCERATE est revenu à la formule quartet avec l'intégration de William Cleverdon comme second guitariste. À l'instar de ce qu'on avait vu à Toulouse il y a plus de deux ans, les Néo-Zélandais utilisent des samples pour meubler les intervalles et un son assez sale, volontairement, assez compressé. Ce n'est plus la peine de présenter leur démarche entre Death Metal et Post-Core sludgy, ces compositions structurées en montée tendue vers le déchaînement apocalyptique final. Ce style quasi-unique plus cérébral que les groupes d'ouverture, a laissé un certain nombre de gens sur le bas-côté, quelques-uns partant vite, d'autres ne restant que pour profiter du jeu impressionnant du batteur Jamie Saint Merat la tête prise en étau par un gros casque. Mais beaucoup étaient dedans, à commencer par les vieux fans comme moi.
Car ce maelstrom, ce trou noir sonore est irrésistiblement captivant, il rend un effet plus puissant et effrayant que la brutalité pure et simple, centré sur le chant de Paul Kelland qui dépasse à peine des guitares, comme au centre de ce cyclone obscur. Kelland aux grimaces de possédé qui ne fait pas semblant… Le retour attendu de la seconde guitare pour le live se montre absolument nécessaire pour restituer le jeu complexe de ce faux chaos. Sous des lumières assez variées, les quelques bourrades échangées et le lent rapprochement de l'assistance témoignaient de l'effet d'Ulcerate, déjà devenu une référence. Communiquant un peu mais restant sérieux, le groupe a accordé un rappel avec un titre plus court histoire de nous garder après minuit.

Ulcerate n'avait pas de merchandising, cette fois. Peu importe, c'était une tannée, un groupe exceptionnel qui n'a pas fini d'avancer. On revient mercredi, ça va bien taper.



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