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lundi 11 juillet 2016

Brutal Truth Morgue Grandizer TAF Montpellier 16 juin 2014

Nous avions de la chance, la tournée européenne d'adieu de Brutal Truth ne sillonne qu'une petite partie du continent mais venait par chez nous. En plus je n'avais jamais vu ce monument du GrindCore, que je n'ai pas toujours su apprécier il est vrai même si nous allions nous quitter sur une adhésion totale. Si l'affluence restait correcte pour un tel événement, ça tournait à la réunion des vieux fondus du style dans la cour de la Secret Place et c'était très bien comme ça. Il est même dommage de ne pas avoir plus de temps à consacrer aux uns et aux autres dans ces concerts !

Le trio GRANDIZER, déjà venu ouvrir pour Napalm Death l'an dernier, est toujours dans ce Thrash Grind sans basse mais avec synthé un peu bizarre. Mal servi par un son médiocre, ce mélange Cybergrind à la Antigama me déroute toujours… En plus le set a été troublé par une corde cassée vers le début. N'étant pas très fan du genre et préférant leurs premières années plus Post-Core sludgy avec un autre line-up, je n'ai pas insisté. Mais les membres sont très sympas pour ce que je les connais, il n'y a aucun problème là-dessus, c'est juste une histoire de goûts.

MORGUE vient toujours d'Alès ville sinistrée, mais avec pas moins de six nouveaux morceaux (et une moustache pour Jean-Michel !), le set promettait d'évoluer en vue de l'album à venir. Et ce sera une évolution dans la continuité de "Barbed Wire Cranium" : les plans Noisy prennent une place plus affirmée et se combinent presque à égalité au mur de son habituel. Dans une approche "crossover" à l'ancienne, la différence entre les styles combinés se sent bien mais donne des titres cohérents et parfaitement lisibles dès la première écoute, sans être jamais excessivement délayés. Les riffs à la Unsane prédominent dans ce nouvel apport, mais il y a aussi du tapping ou un riff totalement Death Metal Evil à la Morbid Angel ou Immolation au début d'un nouveau titre.

Le chant de Max est toujours aussi écorché. Hélas, le son n'était guère meilleur que pour Grandizer et il fallait vraiment être au milieu pour profiter d'un rendu correct. La reprise finale d'Incantation, au format bien plus long que leurs propres titres, est peut-être un peu usée maintenant… L'essentiel reste que les nouveaux titres sont convaincants.

BRUTAL TRUTH annonçait les intentions d'entrée avec un monstrueux enchaînement "Birth of Ignorance"/"Stench of Profit" qui a déchaîné d'entrée le pit. Le set nous a baladé à travers tous les albums par blocs de deux ou trois titres au moins, sans ordre chronologique particulier et avec des retours. Les orientations propres à chaque album ressortaient clairement, notamment la folie Noisy d'"End Time" ou l'ultraviolence d'"Evolution…". L'ambiance était à une vraie dinguerie fort sympathique, qu'on ne retrouve pas chez tous les pontes historiques du GrindCore. La scène est restée ouverte aux slammeurs et aux growleurs de passage, qui avaient le bon goût de ne pas abuser. Une fois encore, les techniciens de passage ont tiré du matériel local un meilleur son que les employés et aucun problème technique ou même humain ne vint troubler une heure de communion finale inoubliable.

Le grandasse Lilker, certainement libéré du stress du manque d'herbe du fait que l'étape prochaine était en Espagne, est resté finalement assez discret et appliqué sur sa basse. Hoak a assuré un peu à la peine comme on l'aime l'intro de "Walking Corpse" et a livré une prestation impeccable. Parmi les titres de "Need to Control" j'ai particulièrement reconnu "Godplayer" ou "Choice of a New Generation". Même sans me jeter dans la fosse, j'étais en nage dans cette étuve dépassant à l'aise les trente degrés. Il faut reconnaître que les classiques d'"Extreme Conditions…" ont remporté le plus de succès à peu de choses près. Et encore le pit entonnait-il des riffs de SOD pendant une pause !!! Sharp, pieds nus et suant tant qu'il pouvait sous son légendaire chapeau qui ne tint pas tout le set, fit quelques discours en se retournant notamment sur ving-cinq ans de carrière avec BT et une vie somme toute pas mal réussie de son point de vue, petit New-Yorkais accueilli avec chaleur dans un bled paumé de France… Ou pour faire en fin de set un discours piquant sur les fans, leur vraie famille, pour introduire une version dantesque d'"I Killed my Family" avec le massif Daniel O'Hara porté par la mosh team tout en jouant, Sharp braillant et gesticulant avec le micro coincé dans la bouche…

Mais afin de ne pas mourir frustrés, un rappel d'une chanson fut accordé dans l'enthousiasme général et après un long larsen destiné à faire revenir Sharp qui était déjà ressorti se rafraîchir… et ce fut évidemment "Collateral Damage", pour l'éternité !

Une fois revenu à température vivable, j'ai fait un tour aux stands pour renouveler la garde-robe, puis suis rentré à la maison. Le surlendemain ce sera encore plus fort…Retrouvailles avec pas mal de gens d'ici et d'ailleurs.

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