Bienvenue sur mon blog relatant mes impressions et souvenirs de concerts depuis 2004.

Vous pouvez retrouver les nouvelles publications en avant-première sur metalnews.fr (avec des illustrations).

Ne vous contentez pas de regarder les titres des dernières publications !

Servez-vous du moteur de recherche interne en haut à gauche de la page pour rechercher dans les publications plus anciennes du blog un groupe en particulier, une salle, des groupes qui m'ont paru ressembler à vos favoris... il y a matière.

Les intitulés ne mentionnent pas forcément tous les groupes qui ont fait tel concert, je privilégie les têtes d'affiche. Utilisez là encore le moteur de recherche.

mardi 19 juillet 2016

Sublime Cadaveric Decomposition Mercyless Morgue TAF Saint Jean de Védas 23 novembre 2013

Il y a des enterrements dans la gaieté comme le peignait Verlaine, comme ce soir pour en finir dignement avec le fanzine "Dead Church" qui sort son ultime numéro. En dépit du cers saisissant le patio on retrouvait quasiment les mêmes que l'avant-veille au même endroit, voire un peu plus (et merci au replay F2, pour les rugbypèdes). Ce qui a assuré à l'orga' de rentrer dans ses frais, apparemment.

Le duo REPTILICUS composé des deux principaux rédacteurs du fanzine (lui à la guitare et au chant, elle à la batterie) a commencé en retard mais peu importe. Leur Grind D-beat et joyeux rappelle Rotten Sound, Righteous Pigs, Venomous Concept… avec des relents de vieux HC-Punk et de Thrash dans certains riffs. Le son était trop fort mais on s'en fichait là aussi, c'était taillé pour la fosse qui s'est allègrement déchaînée autour du pilier et au milieu des jouets gonflables de piscine apportés pour l'occasion. Ça sautait partout, le guitariste slamma comme il ne peut jamais s'en empêcher, le duo et ses amis-fans finissant en tas sur le dernier larsen. Bref, sans y mettre aucune prétention c'était parti sur les chapeaux de roue.

Nos chers Cévenols de MORGUE ont balancé le set habituel, en dépit d'un son imparfait. Le set a classiquement alterné entre les vieux morceaux, un peu de "The Process…" plus aussi le morceau "Process" à ne pas confondre et tiré de l'EP. Le seul nouveau disponible pour le moment, dans la droite lignée du Death ultrabrutal aux structures subtilement recherchées qui résumerait leur ancienne discographie. La fosse s'y est mise mais comme il est inhumain de suivre le rythme, c'est resté paradoxalement plus apaisé sauf lors des quelques passages plus lents. Si le son des caisses de Jean-Michel était tout juste passable, le chant de Max est resté sous-mixé pendant la moitié du set, alors qu'il se plaignait de ne pas s'entendre lui-même dans les retours. Ce tsunami sous contrôle ne plaira pas forcément à tout le monde, accéder à cette violence cérébrale se mérite sans doute un peu mais je ne m'en lasse pas indépendamment de l'amitié que j'ai pu développer au fil des ans avec le trio.
Comme Incantation leur avait dédicacé "Demonic Incarnate" deux jours avant, cette reprise fut à nouveau honorée pour achever le set sur un titre plus lent, bon pour redescendre, qui se coule très bien dans le style propre de Morgue.

De retour chez nous quelques mois après un passage trop confidentiel, MERCYLESS s'est complètement donné puisqu'ils avaient une affluence digne de leur statut. Max Otero était plus bavard que jamais, le set Old-School a ravi tout le monde avec un son plus correct. Personnellement je regrette toujours le reniement des albums plus atmosphériques, mais on s'est largement contenté des extraits des deux premiers et du dernier dont les quatre Alsaciens font aussi la promotion. Si les titres d'"Abjects Offerings" sont exaltés pour leur valeur historique, j'ai une préférence pour ceux de "Coloured Funeral" et "Unholy…", plus raffinés. Là aussi il y a un vrai effort de composition, l'une des plus importantes leçons à retenir des vétérans. Sensibles à l'excellente ambiance de la soirée, saluant les vieux fans de la première heure de la région, c'est avec un plaisir particulier qu'ils nous ont ressortis à leur tour leur reprise classique habituelle de clôture, "Evil Dead" de Death.

Pendant ce dernier intermède, force était de constater que pas mal de gens étaient pompette et que de l'esprit concert cela avait basculé dans celui de la grande fête d'amis.

SUBLIME CADAVERIC DECOMPOSITION n'était jamais venu jusqu'à Montpellier malgré des lustres de carrière, je ne les avais jamais vu non plus ailleurs, et ce fut une boucherie. Leur GrindCore est assez groovy pour avoir emporté beaucoup de monde dans un pit particulièrement jovial et délirant. C'est très carré sans être froid, les plans varient, la double tapait méchamment et proprement, la guitare sonnait correctement pour du Grind et les vocaux n'ont jamais faibli sur un set assez long et intense. Aucune originalité n'est nécessaire quand la musique reste bien pensée, SCD prouve que c'est aussi vrai dans ce style si effrayant pour les profanes. Pour les autres, on pouvait exsuder la bière dans des circle-pits hystériques ou s'ouvrir une arcade avec enthousiasme dans le pogo, selon les moments. Un titre fut dédicacé à Tristan, tout un symbole ! Si le dernier album avait causé un peu de polémique, je n'ai pas senti de grande différence entre les titres piochés dans toutes les périodes. Le set fut écourté du dernier morceau, à cause du départ tardif de la soirée.

Malgré le staff qui avait l'œil sur la montre, les gens n'étaient pas pressés de partir quand tout était fini. C'était vraiment une belle fête du vrai bourrinage, celui qui aime la vie.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire