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lundi 11 juillet 2016

The Chameleons Rockstore Montpellier 3 mai 2014

Enchaîner des groupes d'univers aussi éloignés sur deux soirs d'affilée faisait bizarre, mais ce n'était pas la première fois. Et puis l'avantage avec une affiche comme ce soir, c'est que j'ai encore la sensation d'être sous la moyenne d'âge du public !!! C'était moins peuplé que pour Peter Hook, mais c'était bien sûr les mêmes personnes. J'ai hésité à mettre mon t-shirt ultra-trendy au motif d'Unknown Pleasures, mais j'ai assumé – comme disait l'autre – un peu de dérision, et une seule personne avait fait de même ! Si le Rockstore nouveau a gardé l'essentiel de son jus, ça fait drôle de ne plus sentir ce sol de planches tanguer gentiment quand ça s'enflamme…

Évidemment, DE STIJL était le groupe local incontournable pour ouvrir. Comme il y a trois mois mais sans bassiste, le quartet a déroulé son set Synth Rock New Wave sobre, élégant, racé… et trop timide. Le sous-mixage du synthé par moments n'était pas grave (pour une fois que ce n'est pas le chant !), les morceaux commencent à emballer dans le ton qu'il faut, le chant est juste, c'est carré et ça roule, mais il manque un peu de puissance à l'oisillon pour qu'il décolle vraiment – et nous avec. On sent très bien la crainte d'oser au moment d'écrire les morceaux, la peur qu'un effet ou qu'un break crevant la routine vienne tout casser. On passe un moment agréable, mais tout s'achève au moment où on se dit que ça va enfin partir.

THE CHAMELEONS n'a pas eu le succès massif de certains de ses inspirateurs, mais a conservé le son originel dont la scène s'est éloignée ensemble. Mark Burgess, bassiste-chanteur-chef, s'est même remis à composer. N'empêche que le vieux tube "Don't Fall" est parfait pour lancer un set, c'est un tube plus lourd que le reste du répertoire qui immerge bien un public attiédi.
Leur Post-Punk est typique de son époque, avec sa guitare réverbérée à mort et ses mélodies plaintives. Nous étions tout près des trois premiers albums de U2, de la trilogie noire de The Cure, ou des deux premiers New Order. Burgess n'a aucun charisme personnel mais sa musique parle suffisamment, les gros fans à droite et à gauche récitaient les paroles et moi-même j'étais autant transporté que la veille dans un univers très différent… D'ailleurs il faut souligner que certains passages rappellent furieusement le Paradise Lost du début des années 2000, et qu'il n'y a rien de plus logique.
À ce genre d'affiches, on côtoie aussi des gens moins habitués aux concerts, comme des quadras bourrés ou des mamans joyeuses qui s'imaginent qu'on peut très bien sauter en l'air tout en filmant correctement… Je les excuse, car the Chameleons sait parfaitement faire un Rock prenant, alternant énergie et délicatesse des sentiments. Le rappel s'imposait. J'ai bien reconnu quelques titres sans pouvoir les nommer, mais tout le monde a craqué quand Burgess a recasé le refrain de "Transmission" dans le dernier titre.

La nuit s'est poursuivie assez tard ailleurs avant de s'achever au Rockstore revenu à sa configuration boîte de nuit, qui marche mieux que jamais apparemment. Mon programme de concerts va se calmer à présent pendant quelque temps après une semaine bien chargée... mais c'est souvent comme ça.

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